S’occuper au quotidien d’un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap est un engagement exigeant, parfois épuisant. Qu’il s’agisse d’un parent âgé, d’un conjoint ou d’un enfant, cette responsabilité demande du temps, de l’énergie et une présence constante. Pourtant, pour continuer à aider efficacement, il est essentiel de préserver sa propre santé physique et psychologique. C’est là que les séjours de répit trouvent toute leur importance : offrir à l’aidant un moment pour souffler, se ressourcer, et retrouver un équilibre, tout en assurant au proche aidé un accompagnement sûr et adapté.

1/ LES AIDANTS FAMILIAUX ET LA NÉCESSITÉ DU RÉPIT:

Les aidants familiaux accompagnent chaque jour un proche dépendant, qu’il s’agisse d’une personne âgée ou d’une personne en situation de handicap. On estime leur nombre à plus de 11 millions en France, un chiffre en constante progression avec le vieillissement de la population et l’augmentation des situations de handicap. Acteurs de première ligne, ils sont particulièrement exposés au risque d’épuisement physique et psychologique.
Pour leur permettre de souffler, de se ressourcer et de préserver leur santé, des dispositifs de répit existent. Ils assurent la continuité de la prise en charge du proche aidé, tout en offrant à l’aidant du temps pour ses propres besoins.

2/ LES 3 GRANDES FAMILLES DES SÉJOURS DE RÉPIT:

Les séjours de répit prennent plusieurs formes.
L’accueil de jour permet à la personne aidée de participer quelques heures ou journées par semaine à des activités adaptées, tout en restant dans son environnement habituel.
L’hébergement temporaire en établissement offre une solution de quelques jours à quelques semaines, pratique pour un départ ponctuel ou comme étape avant une entrée définitive.

L’accueil familial propose un hébergement chez un particulier agréé, dans un cadre chaleureux et personnalisé, pour un séjour court ou prolongé, à condition que le niveau de dépendance soit compatible.

À noter: L’accueillant et son conjoint ne doivent pas avoir de lien de parenté jusqu’au 4ᵉ degré avec la personne accueillie.


Les séjours peuvent être courts (quelques jours) ou longs (jusqu’à un mois), et certains sont spécialisés pour des pathologies précises (Alzheimer, troubles du spectre autistique…).
Ces solutions améliorent le bien-être global de l’aidant : selon l’INSERM, 65 % des aidants ayant bénéficié d’un séjour de répit constatent une nette diminution du stress et de la fatigue. La CNSA rappelle également que seuls 10 % des aidants qui prennent régulièrement du répit présentent un épuisement sévère, contre 30 % de ceux qui n’en prennent jamais.

3/ LES VACANCES RÉPIT:

En parallèle des séjours en structures médico-sociales, il existe des vacances répit qui combinent détente et accompagnement adapté. Elles peuvent être vécues avec ou sans le proche aidé.
Certaines associations, comme INT’ACT, Vacances Ouvertes ou SIEL BLEU, organisent ce type de séjours en partenariat avec l’ANCV.
Les Villages Vacances Répit Familles associent hébergement touristique et présence d’une équipe médico-sociale.
D’autres acteurs, tels que l’UFCV, France Alzheimer, AFM-Téléthon, ANAÉ ou encore des structures plus atypiques comme Les Bobos à la Ferme et Lou Bastidou, proposent des séjours alliant repos, loisirs et relais de l’aidant.
Il est aussi possible d’organiser ses vacances par ses propres moyens : contacter l’office de tourisme pour identifier hébergements et activités accessibles, vérifier les solutions de transport adapté (SNCF, Compagnons du Voyage…) et préparer le séjour en amont pour éviter les imprévus.

4/ LES AIDES AU FINANCEMENT:

Plusieurs dispositifs de financement et d’aides existent pour faciliter l’accès aux séjours de répit :

Les caisses de retraite proposent des subventions spécifiques, couvrant jusqu’à 50% des coûts selon les cas.

Certaines mutuelles de santé offrent également des aides financières, souvent sous forme de forfaits annuels.

L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) vise à mieux compenser la perte de revenus des aidants. Cette allocation est versée par les caisses d’allocations familiales ou la MSA.

L’APA à domicile : L’APA peut couvrir, dans certains cas, les coûts d’un séjour de répit pour soulager l’aidant, et même être augmentée temporairement si ce séjour est essentiel au bien-être du couple aidant/aidé.

La Maison Départementale Pour les Personnes Handicapée peut apporter un soutien financier via la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) ou le Fonds Départemental de Compensation (FDC). Ces aides permettent aux personnes en situation de handicap de couvrir les frais liés à leur handicap qui restent à leur charge.

5/ LE RÔLE CLÉ DE L’ASSISTANTE SOCIALE:

L’organisation d’un séjour de répit demande anticipation et coordination. Une assistante sociale peut :

  • Évaluer vos besoins et recommander la formule la plus adaptée.
  • Vous orienter vers les associations et organismes compétents.
  • Vous accompagner les démarches administratives et la recherche de financements.
  • Un séjour de répit, qu’il s’agisse de vacances adaptées ou d’un hébergement temporaire, est bien plus qu’un simple temps libre : c’est une étape essentielle pour préserver l’équilibre de l’aidant et la qualité de la relation avec la personne accompagnée.

LE SAVIEZ-VOUS ?

  • Être aidant, c’est accompagner de façon non professionnelle un proche en perte d’autonomie, de manière ponctuelle ou régulière, en l’aidant dans la vie quotidienne, les soins, les démarches et le soutien moral.
  • En France, plus de 11 millions de personnes sont aidants familiaux, dont environ 500 000 enfants et adolescents qui soutiennent un proche. La majorité des aidants ont entre 45 et 55 ans et consacrent en moyenne 20 heures par semaine à l’accompagnement d’un proche.
  • Au quotidien, quels manquent ressentent les aidants?

53 % : manque de temps, de répit et de repos
33 % : manque de soutien familial et psychologique
25 % : manque de soutien financier
19 % : manque d’information et de connaissances
17 % : manque d’aides professionnelles
11 % : manque de matériel ou d’outils d’aide à la décision
(Source : france-repit.fr)

  • Le numéro vert national 0 800 360 360
    • est dédié aux aidants et aux personnes en situation de handicap. Il permet :
    • d’obtenir des conseils personnalisés pour organiser le répit ou l’aide à domicile,
    • de trouver des associations locales pour soutenir les aidants,
    • d’être orienté vers des cafés des aidants ou des ateliers de soutien,
    • de faciliter l’accès aux parcours de soins et démarches administratives pour la personne aidée.
  • Depuis sa création en 2003, l’Association Française des Aidants œuvre pour faire reconnaître le rôle essentiel des aidants dans la société. Elle accompagne les aidants au niveau local, notamment à travers le Réseau national des Cafés des Aidants® et les Ateliers santé des Aidants. L’association propose également des formations en présentiel ou en distanciel pour les proches aidants et les professionnels, diffuse des informations pratiques, développe des partenariats et contribue à la création d’outils permettant de mieux comprendre et répondre aux besoins des aidants.

COMMENT NOTRE SERVICE SOCIAL PEUT-IL VOUS AIDER?

En toute confidentialité, votre assistante sociale du travail vous écoute, vous informe, vous accompagne dans les démarches et vous soutient dans toutes les étapes de votre vie professionnelle et privée.

Les assistantes sociales de Prestasocial sont à votre disposition en contactant notre Hotline Sociale ou lors de leurs permanences dans votre entreprise. N’hésitez pas à prendre contact avec elles.

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